PRÉ-VENTE, la production commencera en octobre et les expéditions commenceront fin novembre.

«Le héros se caractérise par son courage exceptionnel mais aussi par son amour pour une cause plus grande que lui, sa famille, sa patrie ou son dieu. L’alliance de l’héroïsme et du christianisme donne la chevalerie.
Ivan Blot

Après de longues recherches iconographiques et de nombreux dessins, essais, ratures, travail acharné —nous pouvons enfin rendre hommage aux mythiques ordres de chevalerie— à travers celui de saint Lazare dont l’histoire se mêle à la légende. 

Cette gravure narre 2000 ans d’épopée, d'œuvres charitables et de combats héroïques. 

Nous avons pensé cette estampe comme un triptyque racontant différentes histoires autour de l’ordre hospitalier et militaire de saint Lazare de Jérusalem. 

Au pied de la gravure, une scène prend place devant la porte de la Tour de David à Jérusalem où est installé le premier hôpital de saint Lazare depuis des siècles. Quelques moines melkites s’occupent de lépreux, rejetés des villes dans une société qui craint leur mal incurable. C’est la vocation première de saint Lazare que de s’occuper des souffrants. C’est l’essence même de cette institution qui porte le nom du saint mort de la peste et ressuscité par le Christ. 

Au centre de la composition un combat acharné a lieu devant une Jérusalem en flammes entre les chevaliers de saint Lazare et les troupes d’un émir. Le courage chevillé au corps, l’ordre se jette dans un combat désespéré qui verra de nombreux chevaliers mordre la poussière. L’ordre fut presque totalement décimé lors des différentes croisades.

Au sommet, quelques grands maîtres historiques de l’ordre veillent (de gauche à droite: frère Gérard, fondateur de l’ordre au XIIe siècle, François de Bourbon, comte de Saint-Pol, commandeur de Boigny au XVIe siècle, Michel de Seure, grand maître de l’ordre au XVIe siècle, le Patriarche Grec-melkite Gregorios II Youssef Sayour, Administrateur Général de l’ordre au XIXe siècle, et enfin Louis XVIII, grand maître de l’ordre et roi de France durant la restauration) ;  ils furent les gardiens de saint Lazare et permirent à ce dernier d’arriver jusqu’à nous. Chevaliers, prêtres, patriarches melkites et même un futur roi de France, illustrant les différentes périodes historiques que l’ordre a traversées, sont ici rassemblés. Hors du temps, ils peuvent se raconter les exploits de l’ordre, trinquer aux réussites, regretter les défaites, se souvenir et prier pour les milliers de chevaliers et gens d’armes tombés au combat.

Un ordre millénaire: l’histoire de l’ordre de saint Lazare de Jérusalem

Atavis et Armis, devise de l’ordre de saint Lazare, signifiant “par nos aïeux et par les armes” résume à elle-seule l’identité de l’ordre, protecteur des pauvres et des déshérités mais aussi de la foi, par les armes s’il le faut, tout en s’appuyant sur une tradition millénaire. La légende raconte que l’ordre est aussi ancien que le christianisme lui-même. Les conteurs nous narrent que l’ordre fut fondé lors du premier siècle après J-C par des premiers moines chrétiens melkites afin de prendre soin des lépreux. L’ordre devint militaire lors des croisades et livra bataille aux côtés de ses frères templiers et de Saint Jean. Beaucoup de chevaliers périrent, l’ordre fut proche de sa fin.

Impressionné par leurs faits d’armes, Le roi de France Louis VII lui donna son château de Boigny (encore aujourd’hui commanderie de l’ordre) en 1154 pour y installer leurs chefs et supérieurs. Saint Lazare prit la direction de tous les hôpitaux du royaume. L’ordre quitta la terre sainte au XIIIe siècle après l’échec des dernières croisades. Sa charité lui ouvrit les portes des cours européennes où l’ordre acquit des terres et des privilèges. Durant les siècles suivants, Saint Lazare subit des changements et fusionna avec l’ordre du Mont Carmel, il perdit son aspect monastique. Il continua d’administrer les dernières léproseries et arma, à la demande du roi, des frégates afin de combattre les pirates barbaresques. Plus proche du roi de France que du Pape, l’ordre continua à se développer en France jusqu’à la révolution où l’ensemble des ordres de chevalerie fut dissout. L’ordre survécut néanmoins en Orient sous la protection des patriaches grecs-melkites avant de se développer dans le monde entier comme œuvre caritative sous forme associative.  

Durant son histoire, l’ordre de saint Lazare connut de grands maîtres prestigieux comme Louis de France, duc de Berry (le futur Louis XVI) ou encore son frère cadet, le Comte de Provence, futur Louis XVIII. Aujourd’hui encore, l’ordre continue ses œuvres à travers le monde avec deux objectifs: la charité, la défense de l’idéal chevaleresque et des traditions chrétiennes. L’ordre est actuellement dirigé par la maison Bourbon d’Espagne.

Un projet graphique ambitieux, mêlant histoire et arts graphiques :

Une grande partie des archives de l’ordre ont été détruites au cours du temps et des guerres. Il ne reste que peu de sources iconographiques sur lesquelles se baser. Ce projet est donc le fruit de nombreuses recherches iconographiques au sein des musées, dans les livres d’enluminures ou chez des chercheurs de référence comme David Nicolle afin de donner forme aux chevaliers de saint Lazare. Se basant sur une documentation universitaire, le projet n’en est pas moins une création originale et contemporaine. Nous avons travaillé sur cette gravure avec comme ambition de donner un visage, une iconographie aux hospitaliers de saint Lazare.

Un projet caritatif 

Une partie des fonds collectés reviendra à la commanderie de Franche-Comté de Saint Lazare. Bien plus qu’un simple écho du passé, saint Lazare est aujourd’hui une association humanitaire présente sur tous les continents qui, en plus de préserver l’héritage chevaleresque, vient en aide aux nécessiteux depuis des siècles. L’argent récolté permettra à la commanderie de Franche-Comté de continuer ses actions locales et internationales.